vendredi 10 décembre 2010

Halal là Marine!

De tous temps, la tactique du FN vise l’intox en oubliant l’info. Marine Le Pen vient encore d’illustrer le propos en s’attaquant à la production de viande halal. Notre Marianne nationaliste aurait-elle lu le Coran? Peut-être... Mais en sautant quelques lignes particulièrement explicites.


Marine Le Pen aime monter sur ses grands chevaux pour défendre les causes du petit peuple. Les Musulmans envahisseurs d’une France pure et blanche sont à n’en point douter ses cibles préférées. Et on ne compte plus les attaques virulentes et souvent mensongères portées aux Maghrébins. Dernière en date, la polémique inventée au sujet de la viande Halal.
Depuis un mois, la blonde avocate du peuple français ouvrier et populaire, insiste sur le fait qu’un non musulman n’a pas le droit de manipuler de la viande halal, sous peine de la rendre impure. 
Marine Le pen s’insurge donc contre l’agrandissement, dans la Pas-De-Calais, d’une boucherie qui devrait permettre la création d’une trentaine de postes. 
«Une honte» clame-t-elle! «Il s’agit de discrimination raciste puisque ces emplois sont de fait réservés aux musulmans». 
Intox totale. Au mépris des textes et de la dignité humaines. 
Car si, effectivement, le sacrificateur doit être agrée par la mosquée d’Evry, de Lyon ou de Paris, les différents acteurs de la chaine (découpage, dépeçage, livraison), et c’est souvent le cas, ne doivent pas à tout prix être de confession musulmane.
Vérification opérée sur le terrain: dans les faits, 50 à 60% des artisans travaillant dans le secteur de la viande halal sont de bons petits Français de souche aux patronymes particulièrement adaptés aux préférences lepénistes.
La diffamation. Marine aime. Et ça nous fatigue d’autant plus qu’il y en dans notre pays des problématiques autrement plus préoccupantes que la production de viande halal.
Dis, au fait, ma blonde, les non musulmans comme moi peuvent-ils en consommer, de cette boucherie là? Ou est-ce une atteinte à l’intégrité de mon être baptisé? Plus de kébab pour les gentils Français?
Enfin, vous savez ce que j’en pense...

jeudi 2 décembre 2010

Noctambule donc intelligent!

C’est surprenant mais "scientifiquement" prouvé: plus on se couche tard, plus on a un QI élevé. Ceux qui s’endorment tôt seraient moins intelligents....

Une très sérieuse étude de la London School of Economics (LSE) met en corrélation le moment du sommeil et l’intelligence. 
Hum, hum.... Je dors donc je pense moins? 
Ou je pense parce que je ne dors pas...
C’est un peu le propos. Les noctambules tendent à des activités plutôt créatrices tandis que les couche-tôt seraient plus... disons... terre à terre. 
La nuit ne porterait donc pas conseil à en croire la LSE qui du coup, remet sérieusement en cause l’intelligence de Proust qui «longtemps, s’est couché de bonne heure»....
L’exemple cité par l’étude reste assez basique. Voire carrément discutable. Les Gaulois, peuple guerrier s’il en est, se couchaient avec les poules pour se réveiller à l’aube. Les Romains, les Grecs et nous autres, peuples civilisés, prolongeons volontiers nos soirées de débats, de dîners et d’interminables discussions. 
Question de QI? Reste à le prouver. 
Mais les oiseaux de nuit, moi la première, seront ravis d’apprendre qu’ils sont plus intelligents que leurs copains diurnes...
Une dernière chose, toujours selon l’étude: mieux vaut une bonne grasse mat’ plutôt qu’une courte nuit. Ce sont les ados qui vont être contents de la nouvelle. Et mes partenaires de coinche. C’est décidé. J’arrête de dormir, ça rend con.
Enfin moi, ce que j’en dis...

mercredi 1 décembre 2010

Le femme, un animal soumis?

Audrey Pulvar suspendue d’antenne. La belle affaire. 
Quoi? La journaliste devrait quitter son poste parce qu’elle entretient une relation amoureuse avec Montebourg? En filigrane, elle est un perroquet sans âme utilisée par le socialiste pour recueillir un nouvel électorat?
Foutaises...
Ni putes, ni soumises, posons-nous la question...
Bon je sais, le débat n’est pas nouveau. Ces journalistes privées d’antenne parce qu’ils fricotent avec un politique. C’est récurrent. Mais c’est très agaçant.
Pourquoi? Parce que lorsque l’on assume la présentation d’un journal, on n’en définit pas la ligne éditoriale. On se contente d’ordonner et d’enchaîner les sujets écrits et réalisés par des reporters envoyés sur le terrain. Et personne ne s’occupe de savoir avec qui les reporters couchent...
Le journaliste n’est pas un leader politique tentant, en conférence de rédaction, d’entraîner ses confrères dans une litanie de propos engagés. Une équipe rédactionnelle se creuse le ciboulot à déterrer l’info, à la traiter du mieux qu’elle peut pour présenter au final un produit que le téléspectateur regardera avec sérieux, et distance. 
Audrey Pulvar est une femme. A-t-elle un cerveau? Visiblement pas. A en croire ceux qui la mettent à l’écart. Serait-elle devenue chargée de communication d’un Arnaud de Montebourg l’utilisant malgré elle? 
N’a-t-elle pas le recul suffisant pour différencier son traversin de son micro? Mais pour qui nous prend-on?
Aurait-elle été privée d’antenne si elle couchait avec un procureur, un responsable syndical? Certes non.
Enfin moi, ce que j’en pense, c’est que la prochaine fois, mieux vaut qu’elle se tape nageur professionnel, ça fera moins de vagues.
Ou un dentiste, pour en prendre moins dans les gencives

samedi 27 novembre 2010

On oublie les Roms...

Blanchie par le parquet. La circulaire anti-roms du 5 août dernier a été déboutée par le procureur de la République. Dans une indifférence quasi générale. La polémique ne fait plus recette...
La circulaire prévoyait l’évacuation de 300 campements ou implantations illicites, en priorité ceux des Roms. Un «en priorité» particulièrement humiliant au pays des droits de l’homme, mais qu’importe...
La Ligue des droits de l’homme et le Gisti, groupe d’informations et de soutien des immigrés avaient déposé plainte pour discrimination, atteinte à la liberté individuelle et mise en échec de l’exécution de la loi. 
Des infractions que ne reconnaît pas le parquet.
Dans le même temps, et dans le plus grand silence, les démantèlements de camps se poursuivent hors caméra. Les médias ont oublié les roms au profit du gouvernement Fillion 3. 
Officiellement, plus aucun discours politique ne vient étayer la polémique. Et dans Libé ce matin, l’info titre en page 11... 
De là à dire que tout le monde s’en fout, il n’y a qu’un pas à franchir. 
La Halde elle-même, Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité, ne s’est pas exprimée après le jugement. 
Et même si les associations envisagent de relancer des poursuites en se constituant parties civiles, on imagine mal le dossier avancer dans le bon sens, le sens commun, le sens humain.
Mais bien entendu, ce que j’en pense...

samedi 6 novembre 2010

Des macchabées en ligne!

On a trouvé mieux que les Reborn! 
Le cadavre plastiné obtient un certain succès en Allemagne... Au point qu’on les trouve maintenant sur internet. 
Le Dr Von Hagen, dit la Mort, désacralise le corps et le met aux enchères!
On connaissait l’homme pour ses prouesses techniques. 
Le Dr Von Hagen s’est fait remarqué du monde médical lorsqu’il a mis au point une technique de conservation des tissus humains: la plastination. 
De là à en construire un art, Dr la Mort a franchi le pas en 1990 avec son expo «Le monde des corps». 30 millions de visiteurs, quand même!
Des cadavres en situation, jouant aux échecs, faisant l’amour, un écorché de femme enceinte, des appareils génitaux d’humains et d’animaux... 
Pas inintéressant et surtout, le débat est lancé: le corps humain perd de son sacré. Immédiate réaction des Eglises qui s’offusquent du macabre et de la perversité de l’homme. Qui n’en n’a cure et vient de franchir un nouveau pas, celui de la commercialisation de ses oeuvres. 
C’est sur Internet que l’on fait son choix. Comptez 800 euros pour un crâne humain. Mais on peut opter pour ce ravissant collier de tranches de pénis et de testicules. 
Et encore, on a évité le pire, Dr la Mort souhaitait plastiné Mickael Jackson aux côtés de son chimpanzé...
Sur la démarche, moi, ce que j’en dis, c’est pourquoi pas. 
Là où le bas blesse, c’est derrière le rideau rouge. Dans l’usine de l’artiste funèbre. D’où viennent les corps? Dernièrement, le magazine  Der Spiegel tenait une piste sérieuse, qui n’a pas abouti faute d’enquête: les macchabées seraient des condamnés à mort chinois. 
Le contrôle est pour l’heure quasi inexistant. Et là, on peut prendre peur. 
Peur que l’Allemagne devienne une sorte de plaque tournante du commerce de cadavres...
Enfin moi, ce que j’en dis...

mardi 26 octobre 2010

Frêche: mort d'un couillu

Avec Georges Frêche, la région Languedoc Roussillon perd plus que son Président de Région, un homme politique provocateur et visionnaire qui, quoi qu'on en dise, a énormément oeuvré pour Montpellier et son agglomération


Alors bien sûr, on va pas vous la faire mielleuse. La presse s'en charge. Et il est d'ailleurs hilarant de constater que ceux qui en disait du mal se fendent aujourd'hui d'épitaphes dithyrambiques. Martine Aubry la première qui jouait il y a peu dans l'équipe anti-Frêche, n'hésitant pas à bouter l'homme hors du ps, se fend hier dans Libé de compliments flatteurs quand on aurait aimer qu'elle se la boucle. Plus discrète, Hélène Mandroux, maire de Montpellier, se fait taiseuse sur le coup mais on attend avec amusement quelque réaction dans les jours à venir. Notamment à l'heure des obsèques.
"Il laissera une trace" titrait hier mon quotidien préféré. 
Oui. Grossier à ses heures, n'hésitant pas à traiter ses électeurs de cons, déplorant la gueule pas catho de Fabius ou se plaignant du nombre de blacks au sein de l'équipe de France de football, il restera aussi celui qui a transformé Montpellier en une riche et agglomération de 320 000 habitants. 
Provocateur? Oui, mais d'une incroyable finesse malgré un côté gros doigts. Le coup des statues érigées à Odysseum a d'un coup relancé les affaire d'un centre commercial en mal de consommateurs en attirant des touristes venus du monde entier voir à quel point Mao et Churchill semblent unis dans l'immobilité.
Diplômé ès "phrases qui tuent", l'homme, personnellement, me faisait beaucoup rire. Particulièrement en avril 2005 lorsqu'il déclara à propos de l'élection du pape Benoît XVI: "j'espère qu'il sera meilleur que l'autre abruti. Celui-là, on le jugera sur le mariage des prêtres et la capote". Dire tout haut ce que beaucoup pensaient tout bas, c'était lui. Le dernier couillu de la politique française est mort. Et au vu des requins qui lorgnent déjà sur son royaume, on se prépare pas des jours pas rigolos en Septimanie. Le roi est mort. Vive le roi? Pas si sûr.
Enfin moi, ce qu'en j'en dis….

vendredi 15 octobre 2010

Grandir pour mieux mourir



Trente ans de procédure et puis quoi? Des enfants morts de la maladie de Creutzfeldt-Jacob dans une indifférence médicale quasi totale.
Le procès en appel de l'hormone de croissance tourne à l'ineptie. 
Avec toujours ce refus de la part des prévenus d'accepter leur part de responsabilité.


Des médecins coupables d'avoir su. Des prévenus ignorant toute clause de conscience. 
Des parents d'enfants morts, dignes mais effondrés. 
L'institut Pasteur directement mis en cause. Qui s'en soucie aujourd'hui? 
Quelques lignes dans Libé en marge de grèves toujours plus intenses et pourtant. 
Pourtant comment ne pas hurler devant la douleur des familles? Devant la dureté du corps médical? 
Dès 1979, le Dr Montagnier  soulignait les risques encourus à prélever n'importe quelle hypophyse sans analyse préalable. 
En 1980, le même Nobel de Médecine évoquait avec insistance le risque de maladie de la vache folle. 
Mais le professeur Dray et le Dr Mugnier ont poursuivi leurs prélèvements, en signant même des chèques en blanc aux garçons de salle chargés du sale boulot. 
Entre cinq et trente cinq francs la mort d'un gamin.
Là, moi, j'en reste les bras ballants. Sans rien à ajouter. 
Mais vous savez ce que j'en pense…

jeudi 14 octobre 2010

Le destin funèbre de Juppé

Alain Juppé n’en manque pas une. Ou c’est Qu’Alzheimer le guette. Le maire de Bordeaux jouait gros en 2008 en promettant de tout donner à sa ville et voilà que Libé nous le présente en ministrable...

C’est le problème avec les délinquants politiques (pléonasme?). Il n’ont pas de parole, juste de l’opportunisme à revendre. 
Alain Juppé tâcle ses électeurs en confirmant ses espoirs «Oui, je n’exclue pas de monter sur le Titanic». Sombre destin.
On se souvient d’un homme, larmoyant pour retrouver sa mairie, pleurant qu’on le laisse s’occuper des affaires communales. Le voilà ce matin rejetant son «intérêt personnel» au profit du «général».  
Que c’est beau. Comme c’est généreux. 
Pas sûr que les Bordelais l’entendent de cette oreille. Sont gentils dans le Sud, mais on les prend pas forcément trois fois pour des cons (pardon maman).
Quand on a de l’ambition, faut savoir manger sur la tête des autres. Sarko s’étant lestement servi, restent quelques miettes à dispatcher aux parias. Juppé mange à tous les rateliers, pourquoi se priverait-t-il de l’os offert par le Président? 
Des ministrables crédibles, il n’y en a plus beaucoup. 
Pas mal grillé ses jokers, le Sarko. Alors Juppé en guest star, ça peut le faire. 
Si les Français ont la mémoire aussi courte qu’on le dit. 
Ou s’ils sont vraiment des veaux.
Sur un malentendu, ça peut marcher.
Enfin, moi, ce que j’en pense....

vendredi 1 octobre 2010

Au secours, Liliane Bettencourt! Johnny a besoin d'un peu de foin….



Il est de ces feuilletons médiatiques qui tiennent en haleine même les lecteurs de Libé! (1er octobre 2010)
Des nouvelles de Johnny, ça ne laisse jamais froid, surtout quand on rembobine l'épisode "mon nernie discale qu'elle est à moi".
Teaser sur le premier chapitre: 
 26 novembre 2009, le désormais célèbre malgré lui Dr Delajoux opère l'icône, sans bavure. Le lendemain, le border line au caractère de feu prend l'avion pour Los-Angeles où il est accueilli sur une civière. Complications. Coma artificiel. Tournée annulée. Le neuro-chirurgien et par ailleurs amant de la fille de la star (suivez, suivez…) en prend plein la frimousse tandis que sa douce tente de trouver un raccourci pour le paradis. 
Scandale, stupeur, désespoir. Rideau sur le premier volet de la trilogie.
Menu DVD, cliquez chapitre II. "Les suites judiciaires". 
C'est long, c'est chiant, ça sue le conflit d'intérêt et le pognon. Quand au bout de longs mois procéduriers, l'expertise lève le voile: une opération dans les règles de l'art. Mais le Dr Delajoux n'aurait visiblement pas préconiser un alitement de 48 heures. Faute professionnelle ou soudaine surdité de la star? Les pronostics vont bon train.
Chapitre III: "Liliane à la rescousse?"
Allez, on vous la fais courte parce qu'on ne connaît pas la chute. Mais la série s'achèvera sur une débâcle financière: des centaines de millions d'euros de manque à gagner. Liliane Bettencourt en guest star, ça le fait?
Enfin moi, ce que j'en dis….

vendredi 10 septembre 2010

Amélie, c’est ma copine à moi!

Je suis une Française lambda, bordélique je l’accorde mais bien assurée. Bordélique signifie que j’ai perdu mon attestation de sécu. Lambda évoque l’idée que je n’ai pas de piston pour avoir un conseiller en ligne. Et Amélie, entre vous et moi, elle est un peu molle.

Amélie, pour ceux qui ne connaissent pas, c’est le joli portail interactif et presqu’aimable de la Sécurité Sociale. Censée faire gagner du temps, une brunette virtuelle se propose de répondre à vos questions. La mienne est simple: je souhaite recevoir une nouvelle attestation d’affiliation à la Sécu dont j’ai besoin pour un acte médical banal. 
Amélie, prompte à la réaction, m’indique la procédure à suivre. Je dois me créer un compte sur le site, suite à quoi je recevrai, sous dix jours (sic), un code confidentiel qui me permettra, une fois activé, d’accéder à mon dossier. Si j’ai survécu jusque là, je pourrai ensuite évoquer une demande sous courriel qui sera traitée dans les plus brefs délais...
Pour faire court, je l’ai dans l’os.
Mais Amélie n’est pas blonde, elle me suggère une deuxième solution: appeler le 3646 pour avoir un conseiller en ligne. Une aubaine: j ai besoin de ce foutu papier pour lundi. Premier appel à 9h, pas surprise d’apprendre, au bout de cinq minutes d’une insupportable sonate pour ascenseur, que tous les conseillers sont occupés et, que si je pouvais avoir l’obligeance de rappeler plus tard, ce serait opportun.
Deuxième coup de fil, 9h30. Puis 10h. J’égraine pas le temps, je me démène. Mais au bout de vingt deux appels, pas un de moins, j’en arrive à cette conclusion déconcertante: nous avons un système de santé super bien foutu avec tous plein de serviteurs pendus au téléphone et si ça se trouve, ils sont morts et Amélie ne s’en est pas encore rendue compte.  
Ma carte Vitale ne l’est pas tant que ça puisqu’elle ne prouve en rien que je peux suivre des soins.  
Ma mutuelle en revanche, dont j’avais également égaré l’attestation (elles ont dû faire une fugue, lassées du système franchouillard), m’a envoyé mon précieux papier par courriel dans la journée. Deux poids deux mesures? Non, deux missions. L’une, publique et profondément complexe voire mal foutue. 
L’autre, privée, coûteuse mais réactive. 
Dommage. Moi, je peux avancer les soins que je dois recevoir.
Enfin ce que j’en dis...

mercredi 8 septembre 2010

Dieu est-il polygame?

L’image est osée. Pourtant, ne parle-t-on pas des épouses de Jésus Christ lorsqu’on évoque les nonnes? 
Rien de consommé, c’est évident. Mais toutes réunies en couvent dans un amour unique et réciproque (?). Dans d’autres cultures, on appelle ça un harem. 
Allez, à fond dans la provoc’. Cette humeur là va m’attirer les foudres de pratiquants de tous bords. Qu’importe, franchissons les fourches caudines. Parce qu’après tout, je n’ai rien inventé. Hugo écrivit , dans sa «légende pour la nonne», en parlant de Padilla: «elle prit le voile à Tolède, au grand soupir des gens du lieu. Comme si, quand on est pas laide, on avait droit d’épouser Dieu». L’image n’est pas du poète, elle fait partie intégrante du rituel religieux. Une novice se doit de prendre le voile. Qui est, rappelons la à toute fin utile, l’emblème de la mariée. Et quand elle prononce ses voeux, elle se passe la bague au doigt. 
C’est facile. Je suis d’accord avec moi-même. Là où c’est plus tendancieux, c’est appliqué à Hortefeux. Notre Briçou voulait déchoir les polygames de la nationalité française. Parce qu’ils ont plusieurs épouses ou parce qu’ils arnaquent le système de prestations sociales? Moi, je mise sur la seconde idée. Je ne citerai pas le cas Mitterrand, c’est galvaudé. Et si on listait le nombre d’époux qui entretiennent maîtresse, amante, aimante, nombreux seraient les candidats à l’exil. C’est certainement plus facile d’être polygame quand on est français de souche et assez fortuné pour entretenir son petit monde. Parce qu’être arabe, musulman et polygame, ça, c’est lourd à porter comme fardeau. Jésus Christ il s’en fout, lui. Ses épouses ne touchent pas l’allocation rentrée scolaire. Et de toutes les façons, il n’est pas né à Paris. L’avantage, quand on est juif, c’est qu’à la base, on n’a pas de patrie. 

samedi 4 septembre 2010

Et bien, chantez maintenant!

L’initiative est généreuse. Ce matin, quelques artistes ont manifesté devant le ministère de l’immigration pour apporter leur soutien aux sans-papiers et aux Roms. Ils ont interprété «les p’tits papiers» de Gainsbourg. Le hic, c’est le parvis. Régine en tête, ça sonne faux.
On se souvient de cette envolée lyrique birkinienne qui déclarait, en gros qu'elle n’oublierait jamais la Birmanie et qu'elle agirait toujours dans ce sens. Une petite phrase mal tournée qui valait son pesant de cacahuètes autant qu’elle ridiculisait une situation préoccupante. Juste en la rendant pathétiquement incompréhensible. De la part d’une artiste pas forcément concernée par la question.
Ce matin, c’est Régine qui a repris le flambeau en entonnant «Les p’tits papiers» d’une voix graveleuse et vaguement fausse. 
Faut-il à tout prix que nos poeple larmoient pour que les «gens» s’apitoient? 
Il faut le croire.
Les Enfoirés en tête frôlent aujourd’hui la décadence star-académicienne. 
Oui, c’est la mode des chanteurs engagés. Et oui, c’est bien. C’est honnête. Sauf quand ça perturbe l’ouïe. Parce que vous, je ne sais pas, mais moi, j’y crois pas. Régine, ce matin, elle ne m’a pas fait vibrée. Elle m’a fait pitié. Voire elle m’a fait rire avec son histoire de papiers demandés après guerre, même qu’elle a beaucoup souffert.
Vous me direz, ces poeple in the wind, ont peut-être raison de chanter la sérénade à Besson. Sarko lui même, en son temps d’érection au trône de France, avait son Johnny et sa Mireille chantant pour son royaume.
Les armes de la démocratie changent, ma bonne dame. Avant, on s’insurgeait, on pétitionnait, on grèvait. Maintenant, on pousse la chansonnette d’une voix tremblotante pour saisir le lambda droit au coeur.
On vit une époque formidable. Mais moi, ce que j’en dis, hein?

vendredi 3 septembre 2010

Le beurre, l’argent du beurre et le fric le Liliane.

Woerth, finalement, est un gars honnête. Poussé à bout par les média. Mais franco du collier. Il a finalement reconnu y être un chouilla pour la légion d’honneur de papa de Maistre. Moi je dis bravo. Ya encore des hommes politiques droits dans leurs bottes, en Gaulle.
Or donc nous avons la reine mère en chef, parce qu’elle le vaut bien. Autour d’elle, la cour et son bouffon en chef, j’ai nommé Patrice de Maistre. Gestionnaire d’une fortune colossale, l’homme n’est pas à acheter. Qui pourrait penser ça? Ignominie. «Je n’ai pas menti aux Français, je n’ai pas menti à la Police». En même temps, Maurice le poisson rouge, quand il se torche de chocolat mousse, il fait celui qu’à rien à ne reprocher. Et je vous parle pas de Capucine, 5 ans, quand son tee-shirt rougit de cerises qu’elle n’a pas dégustées.
Cela dit, preuve que c’est un bon gars, l’homme a le soutien du Medef. Rien n’arrive pas hasard. Des fois que la Parisot soit en manque de papillon rouge. Faut savoir miser ses billes. Et puis, quand on est ministre du Travail, faut savoir s’entourer.
D’ailleurs, le gars Woerth, c’est un bosseur à la Besancenot. La preuve? Son avocat souligne qu’il a juste «porté» le dossier d’attribution de la précieuse médaille en apportant, au mieux, un avis positif.
Alors qu’est ce qu’on lui reproche au juste? D’être un gentil con? 
Pffff, même pas présidentiable. 
Argument rejeté.
Ah, ya peut-être une faille! Jetons nous dessus...
Si nous étions là pour alimenter la polémique (ce qui n’est évidemment pas le cas...), nous informerions simplement notre lecteur que l’épouse du copain ministre, Flo pour les intimes, ne bossait pas déjà depuis trois mois pour notre futur «légionnaire» que déjà, la proposition du ruban trônait sur le bureau de l’ami Sarko. Tout fait réel ayant réellement existé....
Enfin moi, ce que j’en dis...

mercredi 1 septembre 2010

Le pyromane n'a que seize ans...

Le couperet vient de tomber. C’est juste une connerie d’ado. Une sacré bêtise. Une de celle qui le marquera à vie. Un gamin de 16 ans placé en garde à vue. Il a reconnu avoir provoqué l’incendie qui a ravagé un hectare de pinède à Castelnau-le-Lez.
C’est juste qu’on a pris une baffe nous. Pendant deux jours, notre garrigue a flambé. Même que de la plage, on se questionnait sur l’ampleur des dégâts. Quel désastre! Au total, 4.000 hectares partis en fumée. 
Alors déjà que le Frêche nous construit des cubes de béton en plein coeur des vignes, manquait plus qu’un jeune con pour lui faciliter la tâche. Il a 16 ans. Il est en garde à vue. Prolongée (merci Sarko.) Il sera déféré au parquet demain. Et le procureur, pas vindicatif, d’ajouter: «je ne veux pas que l’ado (lescent) serve de bouc émissaire». Merci mon con, mais c’est fait.
On lui en veut mais après? Chez nous, dans l’Hérault, enfin surtout aux abords de Montpellier, la nature recule pour laisser place aux hypers en tout genre. Disons qu’elle a perdu de sa vivacité. Les bleds les plus reculés voient pousser des zones industrielles et ça nous plombe un second trou au cul. 
Mais on a les moyens que l’on se donne. Chez nous, le roi du Languedoc érige des statues de Lénine.  Chez nous, le président de région détruit des villages pour bâtir du rentable. Chez nous, on oublie la culture pour fournir de l’Essentiel. Chez nous, on jette les mégots par la fenêtre.
Pensez: On a même un Ikéa à Montpellier! Alors la garrigue, elle peut flamber. Qui s’en soucie? Trois lignes dans le Libé du jour. Et j’vous dis ça, moi, chuis pas de là. C’est juste qu’on habite une belle région où l’environnement disparaît lentement, mais sûrement. 
Le p’tit con, il pourrait être mon fils. Il l’a pas fait exprès. Du moins on l'espère. Il a mal écrasé sa clop’. Il avait bu un verre de trop. Il a voulu frimer. S'est-il rendu compte des conséquences de son acte?  Il est en taule. Et on a perdu nos senteurs, nos odeurs. Et qui se soucie de ça? A part moi? A part moi.
Enfin ce que j’en dis, hein?

Une école chatèlement républicaine.

Exercice de style particulièrement réussie hier pour Luc Chatel. Euphorique, le ministre de l’Education est presque parvenu à nous faire croire que la rentrée 2011 est un cru exceptionnel.
Souriant, détendu et presqu’euphorique: Luc Chatel est apparu confiant, hier,  lors de la conférence de presse pour la rentrée scolaire. Sacré prouesse, l’homme a réussi à ne pas évoquer une seule fois, et malgré les questions des journalistes, la question des suppressions de postes. Oh, une broutille: 40 000 en trois ans et 16 000 prévus en 2011. 
Opération langue de bois admirable voire déconcertante. Notre ministre voit la rentrée en rose et prend, décidément, le contribuable pour un niais.
Car en marge de ce qui fonctionne, soulignons ce qui déconne. 
La moitié des élèves de seconde n’aura pas de manuels scolaires. La faute à des programmes révisés trop tard pour être imprimés en temps et en heures. Aux familles de douiller en librairie.
Des enseignants fraîchement sortis de l’IUFM, peu formés à la pédagogie, et qui n’ont au mieux effectué que des stages d’observation, vont devoir gérer une vraie classe, parfois dans les zones classées d’enseignement prioritaire.
Manque de profs, absence de remplaçants: retraités et étudiants sont appelés en renfort. La précarité a encore de beaux jours devant elle.
Et pire, la création d’internats d’excellence ou de «redressement». Les meilleurs élèves ensemble, les perturbateurs ailleurs. La mixité, cet obscur objet du désir républicain, fond comme neige au soleil. Ajoutée à l’éradication de la carte scolaire, elle n’est plus qu’une pâle illusion. Celle d’un temps (phantasmé?) où l’égalité des chances voulait encore signifier quelque chose.
Enfin moi, ce que j’en dis...

dimanche 29 août 2010

So fresh!



Le panthéon de Georges Frêche possède une qualité, et non des moindres! Elle place le Languedoc Roussillon en tête des régions dont on parle le plus ces derniers temps. N’en déplaise à Hélène Mandroux, le goût de la provoc’ du Président de Région fait la Une des médias, même étrangers.
Alors bien sûr, ses détracteurs ont la vie facile... Il en faut, du culot, pour confronter Churchill, Roosvelt, De Gaulle ou Jaurès à Mao Zédong et Lénine! Encore qu’on a eu chaud, le «roi de Septimanie» a résisté au défi d’ériger Staline aux côtés des Grands. Dans un brusque, mais court moment de lucidité, Jojo a déclaré: «c’est trop tôt, on le considère encore comme le boucher de l’Europe». Sic! 
Bon, on va faire court sur les polémiques. Ceux qui s’étranglent de colère. Ceux qui rient dans leur barbe. Ceux qui restent ébahis, voire pétrifiés en tout cas décontenancés. Ceux qui s’en tamponnent le coquillard et ce ne sont pas les plus crétins. 
Car quoi? Quel est le but recherche par ce mégalomane averti? «On va venir de partout pour les voir. Ce sera un lieu d’attraction extraodinaire». Certes.
Mais là, je pose deux bémols...
Pourquoi ne pas avoir ériger la polémique au centre de la place de la Comédie? N’auraient-elles pas été fières, ces cariatides de bronze, dans le centre historique de Montpellier? 
Et surtout, quelles sont les motivations du choix final d’Odysseum, centre commercial de plein air qui affiche un bilan financier mitigé?
Je vous laisse le loisir d’arbitrer.
De toutes les façons, moi, ce que j’en dis....

jeudi 26 août 2010

Mieux vaut être français, blanc et avoir des enfants scolarisés...





C’est l’histoire d’un mec, pas drôle. Un peu dictatorial. Un mec qui glisse souvent sur plein de peaux de bananes. Un type qui parle avant de réfléchir. Même quand il réfléchit, d’ailleurs, il accumule les boulettes. Un con. Votre voisin. Le mien. 
Le problème avec les cons, c’est quand on leur donne le pouvoir. Alors ils deviennent super cons. L’Histoire nous en a fourni quelques exemples. Un notamment. 
Le mec dont je vous parle, il préside un tout petit pays qui se targue d’avoir gratifié les hommes d’une constitution unique qui fait de chacun d’eux un être à part entière. Libre, égal aux autres. 
Avant lui, il y a eu d’autres cons à la tête de cette nation. Mais aucun n’avait tenté de se proclamer au dessus des lois. Notre con à nous, si. Un con à cheval sur Louis 16 et Napoléon. Toute ressemblance....
Le mec, donc, y voulait nettoyer la France au karchër. Comme il ne se trouvait pas assez con, il s’est dit qu’en éradiquant la racaille, sa cour le remercierait. Et puisque ça ne marchait toujours pas, notre con a réfléchi, réfléchi. Sa bêtise enflait, enflait tandis que sa côte chutait, chutait. Même son petit fou du roi (pas Bern, entendons-nous bien...) ne parvenait plus à lui maintenir la tête hors de l’eau.
Euréka! s’exclama-t-il alors en assistant, incrédule, à l’acte de bravoure d’un flic flinguant un gitan, un romano, un rom, un bohémien, un nomade, un tsigane, une merde quoi. 
Or donc, j’ai trouvé! Cette race là, personne n’en veut, sauf éventuellement aux Saintes-Maries-de-la mer au mois de mai. Sous surveillance. Et pour les touristes. 
C’est drôle, l’Histoire leur avait déjà fait un sort. Voilà que ça recommence. Je serais juive, j’aurais comme une vague trouille dans le ventre. Ou lesbienne. Ou les deux.
Enfin, moi, ce que j’en dis...

Un reborn sur la cheminée...

C'est nouveau, c'est con, ça ne sert à rien et c'est vaguement glauque... Le reborn pointe le bout de son nez. Quésako? Un poupon aux traits si fins, aux membres si délicats, aux vêtements si soignés qu'on le penserait vivant. L'avantage, il ne braille pas, ne pisse pas, et ne coûte que 400 euros.

Vous avez connu le Tamagochi? Ce petit gadget électronique en forme de porte clé qu'il fallait nourrir, amuser, sociabiliser et bercer pour qu'il cesse de biper... Un lien, un fil à la patte, une dépendance dont les ados se sont entiché. Certains enterrant même leur défunt cadran...
Le concept date d'approximativement trente ans. Il est apparu avec les Furby, sortes de Gremlins interactifs que l'on pouvait connecter entre eux bien avant le bluetoooth. Et qui vagissaient en entendant le son d'une voix humaine.
On ne vous parle pas, bien entendu, des applications Facebook vouées à nourrir, qui un poisson rouge virtuel, qui un perroquet brailleur.
Mais tout ça n'est rien comparé aux "reborns". C'est nouveau, ça nous vient des States, bien entendu. Et c'est particulièrement inintéressant. Ces poupées hyperréalistes ont vu le jour outre-atlantique dans les années 90 et envahissent aujourd'hui le net.
Un créneau en or pour leurs génitricess, dont les doigts de fée parviennent à créer une totale illusion; une mine d'or pour les psy qui vont devoir séparer le bon grain de l'ivraie.
Car quoi! Qui achète ces "reborns", littéralement, "re-nés"... Des femmes en manque de fertilité? Des mamans dont les enfants ont déserté le foyer? Admirable enquête dans Libé du 25 août où l'on lit le témoignage de Carine Miloche, collectionneuse belge: "un de mes enfants est décédé en bas âge. J'ai eu l'idée de commander un poupon à son image, puis j'ai eu peur de raviver toutes les souffrances de cette période, et j'ai renoncé." Froid dans le dos....
Sinon, ya la taxidermie...
"Ceci n'est pas un bébé" titre Libé sous une photo d'un parfait "reborn" souriant, propre sur lui, vautré sur le canapé. Un nouvel objet de déco? Un nouvel art? Des bébés parfaits, lisses et taiseux. Sans tare apparente, ils se taisent. Le rêve américain.
Sauf à réveiller de sacrés pulsions chez celles qui n'ont pas enfanté, pas encore ou pas du tout. Celles qui ne parviennent pas à faire leur deuil d'un vrai bébé.
Celles qui s'ennuient aussi.
Jusqu'à une époque relativement récente, il existait une manière moins tordue de combler ses vides: le chien. Cet animal à quatre pattes résolument affectueux qui vous laissait des poils un peu partout et occasionnellement des flaques. Morts, certains se retrouvaient empaillés sur la cheminée pour continuer à fixer la télé de leurs yeux mouillés. La taxidermie, avec les vrais bébés, c'est moins pratique ça fait mauvais genre. On se gardera du parallèle facile avec les congélateurs et l'usage que l'on peut en faire.  Mais on continuera à s'interroger sur la régression d'une partie de la société.
Enfin, moi, ce que j'en dis...