lundi 14 novembre 2011

Haro sur la culture!


Le livre, le disque, le ticket de cinéma sont devenus des biens de luxe. Une mutation en forme d'abêtissement signée Sarkozy. Tous les produis culturels, hormis le théâtre et la presse écrite, sont désormais taxés à 7% au lieu de 5,5.
Une honte.



Un plan d'austérité pour éviter la faillite. Et la culture première cible du gouvernement. Une hypocrisie démagogique de plus de la part de mister bling-bling qui préfère surtaxer le loisir plutôt que les Rolex. 
Lang, mon ami, reviens parmi nous! Tandis que Malraux se retourne dans sa tombe, Sarko s'enterre dans une politique résolument aculturée qui risque, à long terme, de pénaliser gravement une France dont les cerveaux ont de plus en plus tendance à fuir vers l'étranger.
Jusqu'à présent, les mesures de rigueur évitaient soigneusement de toucher au patrimoine intellectuel, artistique du pays. Même la droite ne prenait pas le risque d'amoindrir les biens culturels. Aujourd'hui, les refuges de l'esprit n'ont plus la cote et l'exception française sombre dans la plus sourde indifférence.
J'expliquerai donc à mes enfants que je n'ai plus les moyens d'acheter des livres. Qu'ils n'ont qu'à télécharger leurs zique sur internet. Que le streaming existe pour mater tous les films. Que le droit d'auteur et la propriété intellectuelle coûtent trop cher pour moi et que de toutes les façons, la culture est un fardeau pour l'esprit. Une arme redoutable qui pourrait leur donner des idées de rébellion. 
Haro sur l'intello. La culture en pâture. Les bouquins au tapin. 
Enfin, moi, ce que j'en dis...

4 commentaires:

  1. DICTATURE
    Brève définition - Équipe Perspective Monde

    Dictature: régime politique qui se caractérise par une forme de pouvoir arbitraire, autoritaire, entièrement soumis à la volonté de celui ou de ceux qui gouvernent. Les tribunaux, le pouvoir législatif et le pouvoir exécutif sont alors directement liés aux décisions du dictateur. On n'y trouve aucun contrepoids: absence d'une presse libre, absence de partis d'opposition et absence de groupes de pression indépendants dans la société civile.

    Une dictature peut s'installer de plusieurs manières: par un coup d'État, par une révolution ou par une occupation du territoire au terme d'une guerre. À notre époque, une dictature émerge souvent dans un contexte de crise, là où les institutions sont incapables ou impuissantes à résoudre les problèmes. Une dictature peut être dirigée par une junte militaire, par un individu ou par un parti. Le plus souvent les formes se combinent.

    L'usage du terme est ambigu et source de confusion dans la mesure où les dictateurs ne l'utilisent pas (refusent) pour qualifier leur pouvoir! L'ambigüité provient aussi d'un usage extensif de ce terme par les groupes qui s'opposent à un gouvernement démocratique, du fait qu'il se trouve en contradiction avec les intérêts ou principes des groupes en question. Autre paradoxe dans l'usage du terme: les communistes utilisent l'expression «dictature du prolétariat» pour désigner un pouvoir fort des classes populaires[majorité] sur les anciennes classes possédantes.
    http://perspective.usherbrooke.ca/bilan/servlet/BMDictionnaire?iddictionnaire=1491

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  2. "À notre époque, une dictature émerge souvent dans un contexte de crise, là où les institutions sont incapables ou impuissantes à résoudre les problèmes..."
    C'est vrai que l'on n'utilise avec trop de précautions ce terme de dictature. Et pourtant...
    Merci pour votre piqure de rappel!
    Fanny

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  3. Une évolution de 2% sur un prix ne modifie pas le comportement des acheteurs lambda.

    Ça semble évident...

    Certes, symboliquement, c' est moche, mais en réalité, ça ne fait qu' apporter un peu de sous à l' état...

    Et de tout façon, si je veux enrichir ma culture, je ne vais certainement pas au cinéma (sauf exception) ni n' achète un disque (j' ai des différence de point de vue philosophique avec Miss ChanteuseUsaLaMmode ^^), ni n' achète un bouquin... Les bibliothèques/ebooks sont la pour ça ,)

    Je trouve un bon coté à cette situation: Bientôt (enfin, c' est une image, mais on tend vers ça, dans la logique de l' évolution actuelle), on ne trouvera plus que "la crème" dans les librairies. Et plus de Miss/Mister tube été 20XX...

    Ouf !

    Alors? Anticulture? Ou sacrifice du caca pour financer les ré éditions de nos grand classique qui fond partie de la culture française?

    Ou vont les fonds récupéré grâce à cette augmentation?

    Renflouement des caisses de l' état => RSA, CMU,...?

    Donc au final, je suis d' accord avec la philosophie de cette politique.

    Peut être que BHL, LadyGaga, et Luc Besson vendrons moins, (mince ^^),
    mais je ne pense pas que la culture en patisse pour autant.

    Et si nos banbin veulent apprendre, montrons leurs la direction de la bibliothèque, apprenons leurs à utiliser judicieusement internet, parlons avec eux...

    A bon entendeur...

    ZSOliv66

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  4. J'entends vos arguments sauf que la culture était, et doit rester, une exception française. Lang a lutté pour donner des armes intellectuelles aux Français, même les moins favorisés. La Droite n'a de cesse de supprimer des postes d'enseignants. Et s'attaque maintenant au patrimoine littéraire. Bien sûr que l'augmentation est symbolique. Mais un verrou saute. Pas un politique depuis 81 n'avait osé s'attaquer à la "culture". Sarkozy en fait un produit commercial. Voilà ce que je regrette.

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