Georges Bissonet est un homme incroyable. Au sens propre du terme. N’entendez pas admirable, mais skizophrène à un point qui dépasse l’entendement. Malgré les accusations de ses deux co-accusés, l’homme continue de nier avoir commandité l’assassinat de son épouse le 11 mars 2008.
Les deux enfants du couple, enfin de ce qu’il en reste, soutiennent la figure paternelle. Mordicus. Et pourtant. Bernadette Bissonnet a été retrouvée chez elle tuée de deux coups de fusil. Meziane Belkacem, le laveur de carreaux des époux, reconnaît avoir tiré sur ordre de son maître. Amaury d’Harcourt vieil ami de la famille, avoue avoir noyé l’arme du crime dans le Lez.
Un premier procès a déjà eu lieu. Annulé. Bissonnet avait acheté des témoignages plaidant en sa faveur.
Malgré toutes ces circonstances plutôt accablantes, l’homme ne bouge pas d’un iota dans ses positions. Rien. Juste une immense froideur. Une maîtrise de soi impressionnante.
Il pointe au Rotary, comme tout PDG roulant en BM qui se respecte. Il chasse, il golfe. Et malgré les lourdes présomptions qui pèsent sur lui, depuis 2008, il ne cesse de clamer son innocence.
Amaury d’Harcourt s’est récemment lâché dans la presse montpelliéraine. Oui, il savait que Bissonnet souhaitait la mort de son épouse. Juste parce que cette dernière souhaitait redécorer leur demeure, ce que Bissonnet n’acceptait pas. Oui, il avait deviné qui serait l’exécuteur. Et oui, il a accepté, au nom d’une vieille amitié, de faire disparaître l’arme du crime. Faiblesse de l’âge? Sénilité? Bétise humaine? Notable qui se croit au dessus des lois?
Dans la même entrevue, l’homme dit penser ne pas mériter la prison parce qu’il a déjà suffisamment expié. C’est une vue de l’esprit. Pas forcément de la justice.
L’assassin présumé n’a pas d’antécédent judiciaire. Il a tué pour trente mille euros qu’il n’a pas touchés. Il avait des difficultés financières. 5 enfants. Meziane Belkacem est en outre un âne. Il s’est blessé en actionnant l’arme du crime, laissant ainsi son adn sous forme d’un ongle sur le fusil...
Pas facile pour les avocats de Georges Bissonnet de tirer leur épingle du jeu. Leur tactique? Tenter de faire gober aux jurés que ce pauvre naïf PDG aurait été trahi par son plus vieil ami et son employé de maison. Trois défenseurs ne seront pas de trop pour nous faire avaler des crapauds. Mais au nom de la présomption d’innocence, j’adopte un profil bas, mais j’engage les paris!
Enfin... C’est triste, c’est pauvre, ça occupe deux pages Evénement dans ma Gazette.
Du Vaudeville revu et corrigé. Une mauvaise série noire, mal ficelée de surccroît. Un scénario glauque à la Cluedo sans réelle motivation qui tienne la route et dans lequel la mort d’une femme bousille la vie de trois personnes. Au moins.
Enfin moi, ce que j’en pense...
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