Toute journaliste que je suis, la presse écrite m’agace profondément ces derniers temps. Dsk et ses mines hagardes en Une, je ne supporte plus. Quel est l’intérêt, autre que purement lucratif, de s’acharner contre un homme qui s’est de fait exclu de toute vie publique?
Car c’est bien le fond du problème. "Banane en rut" n’est plus présidentiable. Ni ministrable. Il ne pourra plus jamais représenter quelconque institution française ou européenne. Il retombe dans le domaine, non pas public, mais privé. Sa vie, son sexe, ses érections, ne concernent plus que lui et ses proches. Ses victimes aussi mais nous avons des instances en France pour faire régner le droit et la loi. Soulignons au passage que la présomption d’innocence ne semble pas très observée cédant sa place à la chasse aux sorcières et autres sms douteux...
Que nous autres citoyens, ne voulions pas d’un âne en rut à la tête du gouvernement, c’est une chose. Que la presse abatte un homme qui briderait un mandat malgré un comportement pour le moins sexuellement déviant, soit. C’est ce qu’on attend d’elle.
Mais aujourd’hui, la situation a changé. En s’attaquant à DSK, les médias piétinent un homme à terre et ravagent son entourage. Or l’homme est redevenu un quidam. Privé à tout jamais d'une existence publique.
Une affaire de moral? L’Express comme le Nouvel Obs s’acharnent sur le cadavre. Au nom de l’éthique? Non. Au nom de l’argent. Dsk se vend bien. La presse française vomit sa haine à la manière de ses confrères britanniques et ce n’est pas à son honneur.
Je pense à Anne Sinclair. je pense à leurs enfants respectifs. Et j’ai honte.
M’enfin, moi, ce que j’en dis...
argh oui c'est tout à fait juste....
RépondreSupprimer"Au nom de l’éthique? Non. Au nom de l’argent."
RépondreSupprimerHé oui !
Donc il ne faut pas s' en prendre aux média mais bien au lecteur...
Tant qu' il y aura des personnes près à manger de la merde, faut pas s' étonner que certains cherches à en vendre...
D' ou : Éduquons nos jeunes à savoir faire la différence entre...
ZSOliv66
Je suis un peu d'accord, mais pas complètement. A l'heure où l'information déborde des médias, je ne pense plus que le lecteur fasse un choix. Il digère l'info. Non pas qu'il aime la merde. Mais je ne pense plus qu'on lui laisse le choix des armes.
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