mardi 22 février 2011

Jettez vos trotteurs aux ordures mais enlevez le enfants d'abord.

Parents, vous êtes tous de sombres personnes inconséquentes. Preuve en est la multiplication des recommandations qui foisonnent dans la presse, spécialisée ou pas . ""Style genre", comme dirait mon fils, tourner la poignée de la casserole vers l’intérieur de la gazinière, vérifier la température du lait dans le biberon avant que bébé ne le lape, ne pas laisser seul dans son bain un nourrisson, surveiller l’enfant qui ne sait pas nager aux abords de la piscine ou encore, appeler une baby sitter si vous avez l’intention de passer un week end hors de la maison.



Parents. J’en appelle à votre sens commun. Etes vous conscients de devenir des dangers publics pour vos enfants? Vous rendez vous compte de votre laxisme? 
Mais enfin, lisez la presse! Vous ne savez pas faire. 
Vous datez des années 40? Vous avez lu Piaget? Taisez-vous. 
Vous êtes nés en 50? Vous avez lu tout Dolto? Sortez.
Vous survivez à mai 68? Comment élever mon enfant, ça vous parle? Encore tout faux.
Aujourd’hui, jetons aux orties tous ces manuels pour parents débiles adultes à 62 ans qui ne savent pas même nettoyer un nez ou une oreille. Lisez donc la presse quotidienne. J’en tire un article digne de ce nom dans le Parisien qui me scotche par sa pertinence. 
Figurez-vous, parents, qu’il est ambitieux, voire dangereux, d’utiliser un youpala lorsque vous possédez une maison à étage sans barrière de sécurité. Fabuleux, avouez que vous n’y auriez pas pensé. C’est vrai que le coup du bébé qui dévale l’escalier cramponné à son quatre quatre ne fera pas rire le voisinage. Encore qu’on peut gagner des chèques cadeaux aux bêtisiers de fin d’année, si l’enfant survit. 
Mais l’enquête va plus loin. Elle est poussée, largement intello. Je suis bluffée. Non, parents, l’enfant n’apprend pas à marcher dans son youpala, tout juste reçoit-il davatage d’eau bouillante sur la tronche, et de coins de table dans l’oreille, parce qu’il est à mauvaise hauteur et qu’il va plus vite vers la connerie que vous à la parer. Et ce n’est pas tout, mauvais parents, vous qui pensiez gagner 60 minutes de tranquillité avec Marcel coincé dans son déambulateur précoce, sachez que vous lui causez du tord, il n’en marchera que moins bien. Et ses jambes seront joliment arquées.
Et puisque vous n’êtes plus capables de savoir ce que vous êtes en mesure de surveiller chez vous, et bien on va le faire à votre place, chers parents. La commission européenne penche sur l’interdiction totale du youpala. Moi, j’ai une solution plus radicale. Vous prenez votre nouveau né. Vous l’emmailloté bien serré collé. Vous lui passez des sangles sur le corps. Vous le nourrissez par perfusion pour obtenir les doses conformes à sa croissance. Pas de calins, ils deviendraient hyper attachés et ça vous coûtera cher en psys. Et à la majorité, vous le foutez dehors. C’est radical, je vous l’accorde. Mais vous n’aurez à déplorer aucun accident ménager. Sauf si bébé en bouffant ses sangles s’étrangle avec, mais c’est une autre histoire...

mardi 15 février 2011

Tony Meilhon visite l’infirmerie de la prison

Le boucher de la jeune Laëticia a tenté de se suicider. Cisaillé par le remord? Pas du tout, Tony Meilhon voulait juste râler parce que ses repas en prison manquent de calories...
Quelle honte! Cette France qui nourrit mal les criminels!


De la javel diluée, du Cif et un poil de lessive : aucun risque de succomber.  Le meurtrier présumé de la jeune Laëticia voulait tout juste attirer l’attention sur son triste sort. 
C’est fait. Et c’est affreux pour la famille de la victime, retrouvée rappelons-le découpée en petits morceaux, le tronc manquant. 
Une «provocation» qui n’échappe à personne et pourtant ce matin, dans les titres, c’est surtout la justice qui s’en prend plein les dents. On pointe du doigt les carences dans le dossier. Deux pages dans Libé. Toujours le même discours, les manques de moyens octroyés aux juges ne leur permettent pas de surveiller les individus potentiellement dangereux.  Ce n’est pas nouveau. Et si le gouvernement continue de supprimer des tribunaux, le phénomène s’accentuera.
Dans le présent dossier, effectivement, c’est lourd de conséquences. 
Cela dit, il serait judicieux de ne pas confondre magistrat et tueur. Le premier fait en général de son mieux pour éviter les récidives, le second tue, découpe, camoufle et fait semblant de mourir pour réclamer des carambars.
Un encart et encore pour s’offusquer du simulacre de suicide du boucher de Pornic, c’est peu au regard de l’horreur du crime.
Enfin, moi, ce que j’en dis...

vendredi 11 février 2011

Bissonnet, 30 ans de réclusion contre un appel incertain...

C’était écrit, signé, évident. Le jury populaire a rendu sa décision devant la cour d’Assises de Montpellier en ce sens: Jean-Michel Bissonnet écope de trente ans de réclusion criminelle. Pour avoir commandité l’assassinat de son épouse le 11 mars 2008.



Un scénario à la Hitchcock.  Il ne supportait plus sa femme. Jean-Michel Bissonnet a promis 30 000 euros à son jardinier pour la tuer d’un coup de fusil. Arme que Amaury d'Harcourt, ami intime du prévenu, a jeté dans le Lez.
Méziane Belkacem a avoué. Il a troué l’épouse d’un coup de fusil. Et a fini en taule sans percevoir son flouze.
Le vicomte d’Harcourt s’est livré dans la presse le mois dernier pour avouer son geste. Oui, il s’est débarrassé de l’arme, par amitié pour Bissonnet.
Et malgré toutes ces preuves désarmantes, l’homme continuait de plaider l’innocence. Et la révolte contre une institution républicaine partiale. «Justice de merde» a-t-il hurlé à l’énonciation du verdict.
En accord avec son avocat, il a donc décidé de faire appel. 
Depuis la loi du 15 juin 2000 sur la présomption d'innocence, c’est devenu un droit. Mais pour les accusés, elle relève d'un pari très hasardeux.
Aux Assissses parisienne, les appels ont abouti, dans 43 % des cas, à une confirmation de la condamnation initiale. 24 % ont débouché sur une aggravation. Le jeu en vaut-il la chandelle?
Pour aller plus loin, qui donc est compétent pour juger en appel une décision du peuple souverain ? Une décision qualifiée d’infaillible? L’appel, c’est juste un jury modifié. 12 contre 9 en première instance. Pourquoi 12 citoyens seraient- ils plus perspicaces ou plus justes que 9 ? Très aléatoire. Coûteux et hypocrite.
D’un autre côté, que risque Bissonnet à faire appel, hormis rester en maison d'arrêt jusqu'au procès plutôt qu'être transféré rapidement en établissement pour peine où les conditions de détention sont meilleures. Sans compter 540 000 frais d’honoraires en sus. Mais comme l’homme aime à le rappeler, il a de l’argent. Et ce serait d’ailleurs pour cette raison que la justice s’acharne contre lui.
Le jardinier marocain n’a pas les mêmes moyens. Il accepte sa peine. 20 ans de réclusion pour 30 000 euros dont il n’a jamais vu la couleur. Et pour avoir tué de sang froid une épouse, une mère.
Quant au vicomte, il trouve très injuste sa condamnation «au vu des souffrances qu’il a déjà traversées». Mais malgré ses appuis, Hamaury d’Harcourt croupira 8 ans derrière les barreaux.
Quant à Bissonnet, le vent l’emportera. Loin de la scène médiatique. Parce qu’appel ou pas, l’homme dort ce soir en prison. Et ne devrait plus faire encore beaucoup parler de lui dans les mois à venir. Les soufflés retombent très vite...



Au nom d’Akhénaton...

Cinq mille ans d’Histoire contemple aujourd’hui la fuite et la défaite d’Hosni Moubarak. Le dictateur a démissionné. Mais il ne meurt pas assassiné, comme son idole Akhénaton dont il semble avoir tiré les préceptes monothéistes implacables.



Elu la même année que Mitterrand, le véritable règne d’Hosni Moubarak n’aura duré que dix ans. Comme Akhénaton.
Dix ans? Oui. En 1991 déjà, le dictateur intronisé grâce à la mort de son prédécesseur (Anouar El-Sadate, assassiné...)  perd le soutien de son peuple. Mais il s’accroche. Jusqu’à ce 11 février 2011 dont les Egyptiens se souviendront longtemps.
Akhénaton aussi était un dictateur. En 1 500 avant Jésus-Christ.
Un dictateur de la pensée et de la religion. C’est lui qui a imposé le premier monothéisme de l’Histoire avec son culte du soleil. Il a brûlé les icônes, il a enterré les Dieux. Il a fini tout mort. Au bout de dix ans d’un règne longtemps oublié par tous, jusqu’à ce que deux égyptologues retrouvent sa trace, en 1907...
Hosni Moubarak est plus précautionneux. L’homme a d’abord fui le Caire avec sa famille avant de constater l’échec. Et mat. Réfugié. Pitoyable. Honteux sûrement. Assassiné aurait été plus glorieux. Mais les lâches ont rarement l’appétit de leurs ambitions.
L’Egypte. Pays arabe? Champollion s’en retourne dans sa tombe. 
3 150 ans d’une culture incroyablement riche, de religions colorées et de Dieux multiples au service de l’humain. 
3 150 années d’inventions, de créations, du premier hiéroglyphe à la dernière pierre d’Abou-Simbel. Une civilisation unique et des plus brillantes de l’Histoire.
Et l’Histoire se répète. Immanquablement. Akhénaton avait-il tenté d’introduire une religion Unique? Les pharaons polythéistes rétablissèrent les veaux d’or. Moïse en son temps a crée le judaïsme. Avant de fuir, d’Egypte...
Retour aux Dieux multiples au pays des pyramides . 
L’Islam? C’est plus récent. 7ème siècle après Jesus-Christ. 1 000 ans d’Histoire. Qu’est-ce, comparé à une civilisation qui a inventé l’humanité, l’écriture, l’art, le nombre d’or?
C’est juste le temps du changement. Juste une parenthèse pour que le peuple d’Egypte retrouve ses racines. La sang qui coule en ses veines. Ce n’est pas du sang arabe. C’est un sang vieux comme le Nil. D’un pays vieux comme le monde.

Bébé médicament: une posologie à respecter?

Les médias, la science célèbrent en grande pompe la naissance du premier bébé médicament en France. Et ce qui pourrait être beau comme la vie résonne salement à l’oreille. Bébé médicament avez-vous dit? On trouve ça sur ordonnance?




On connaissait le bébé-ciment pour restructurer le couple, voici le bébé médicament pour sauver le frère.
Surtout, bien respecter les doses prescrites. Reportez vous à la notice.
Le premier médicament articulé est né en janvier et l’humanité s’en glorifie.
Umut-Talha pourrait juste être un enfant qui, en plus d’être désiré, sauverait son aîné. Non. Notre société consumériste en fait un remède.
Son prénom signifie l’espoir. Pas sûr qu’il lui en reste beaucoup après le battage médiatique qui accompagna sa naissance. Un peu de discrétion, et d’oxygène pour cette famille aurait pu simplifier la situation.
Parce qu’il faudra gérer. 
Expliquer à Umut-Talha les circonstances de sa naissance. Lui dire qu’il a été conçu in vitro. Sélectionné parmi d’autres embryons pour sa compatibilité à sauver son frère. Peut-être même demandera-t-il ce qu’il est advenu des autres «oeufs».
Ahhhhh, bébé-médicament. C’est tellement prosaïque. De l’eugénisme à l’état pur. Bébé choisi, à consommer. Bébé utile. Bébé jetable? 
Bien du courage pour la maman, pour le papa après cette mauvaise pub, cette mauvaise presse. Allez bébé miracle, petit remède, à toi de t’imposer pour devenir autre «chose» que ce que les gens voient de toi.