Blanchie par le parquet. La circulaire anti-roms du 5 août dernier a été déboutée par le procureur de la République. Dans une indifférence quasi générale. La polémique ne fait plus recette...
La circulaire prévoyait l’évacuation de 300 campements ou implantations illicites, en priorité ceux des Roms. Un «en priorité» particulièrement humiliant au pays des droits de l’homme, mais qu’importe...
La Ligue des droits de l’homme et le Gisti, groupe d’informations et de soutien des immigrés avaient déposé plainte pour discrimination, atteinte à la liberté individuelle et mise en échec de l’exécution de la loi.
Des infractions que ne reconnaît pas le parquet.
Dans le même temps, et dans le plus grand silence, les démantèlements de camps se poursuivent hors caméra. Les médias ont oublié les roms au profit du gouvernement Fillion 3.
Officiellement, plus aucun discours politique ne vient étayer la polémique. Et dans Libé ce matin, l’info titre en page 11...
De là à dire que tout le monde s’en fout, il n’y a qu’un pas à franchir.
La Halde elle-même, Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité, ne s’est pas exprimée après le jugement.
Et même si les associations envisagent de relancer des poursuites en se constituant parties civiles, on imagine mal le dossier avancer dans le bon sens, le sens commun, le sens humain.
Mais bien entendu, ce que j’en pense...