vendredi 15 octobre 2010

Grandir pour mieux mourir



Trente ans de procédure et puis quoi? Des enfants morts de la maladie de Creutzfeldt-Jacob dans une indifférence médicale quasi totale.
Le procès en appel de l'hormone de croissance tourne à l'ineptie. 
Avec toujours ce refus de la part des prévenus d'accepter leur part de responsabilité.


Des médecins coupables d'avoir su. Des prévenus ignorant toute clause de conscience. 
Des parents d'enfants morts, dignes mais effondrés. 
L'institut Pasteur directement mis en cause. Qui s'en soucie aujourd'hui? 
Quelques lignes dans Libé en marge de grèves toujours plus intenses et pourtant. 
Pourtant comment ne pas hurler devant la douleur des familles? Devant la dureté du corps médical? 
Dès 1979, le Dr Montagnier  soulignait les risques encourus à prélever n'importe quelle hypophyse sans analyse préalable. 
En 1980, le même Nobel de Médecine évoquait avec insistance le risque de maladie de la vache folle. 
Mais le professeur Dray et le Dr Mugnier ont poursuivi leurs prélèvements, en signant même des chèques en blanc aux garçons de salle chargés du sale boulot. 
Entre cinq et trente cinq francs la mort d'un gamin.
Là, moi, j'en reste les bras ballants. Sans rien à ajouter. 
Mais vous savez ce que j'en pense…

4 commentaires:

  1. ce sont malheureusement des choses que l'on voit trop souvent...

    RépondreSupprimer
  2. Oui. Mais c'est spécialement choquant de voir cela en France. Pays des Droits de l'homme. On imagine assez bien, à partir de là, les trafics d'organe dans le monde entier...

    RépondreSupprimer
  3. La justice a incontestablement du mal à passer pour les "grands", en France. Passé un niveau, il n'y a plus de coupables, de responsables; les causes se noient, se diluent dans le raisonnement et les jugements abscons qui nous sont donnés, à nous, les "petits", trop idiots pour comprendre, nous laisse-t-on deviner avec condescendance. Les intérêts de l'affaire nous échappent, ils sont pourtant simples, souvent: intérêts financiers, corporatisme, copinage, privilèges, affaires d'État. De la sorte, le peuple, méprisé, se fait insidieusement violer, souvenez-vous: le distilbène, l'amiante, le chlordécone, la liste n'est pas exhaustive. L'ambiance actuelle n'est malheureusement pas encourageante. En 1905, la République s'est débarrassée du joug de l'Église, il serait temps à présent que les citoyens expulsent ces ploutocrates méprisants.

    RépondreSupprimer
  4. L'affaire n'est pas gagnée Jérôme. J'ai même l'impression que le pouvoir politique en place ne laissera plus la justice oeuvrer sereinement.
    Les causes se noient, oui, et devant la lenteur des procédures, comment rester mobilisé? Les victimes de longs procès comme celui de l'amiante, dont tu parles, ne sont souvent plus en état de revendiquer leurs droits.
    Quant aux politiques "délinquants", ils savent tellement manoeuvrer en eaux troubles qu'on y perd notre latin...

    RépondreSupprimer